Le bridge

Présentation

Le bridge est un appareil photo numérique à mi-chemin entre le compact et le reflex. Le principe est d'avoir toutes les fonctionnalités du reflex, en étant moins encombrant, et en ayant un système de visée inspiré du compact. Il en résulte un boîtier polyvalent, avec un zoom puissant (non interchangeable), mais avec des modes automatiques qui peuvent être débrayés en manuel.
L'ergonomie de l'appareil lui donne une bonne prise en main, plus rassurante qu'un compact et mieux étudiée pour faire des photos lorsque l'on utilise le zoom au maximum.
Il existe plusieurs gammes d'appareils : les bridges entrée de gamme, avec un zoom moins puissant, des réglages moins nombreux, mais un prix plus abordable ; les haut de gamme sont plus complets, entièrement débrayables, un zoom puissant, l'ensemble se rapprochant des reflexs (et s'alignent d'ailleurs sur les premiers prix de la gamme reflex, prix ne prenant pas forcément en compte l'achat complémentaire d'un objectif).
Le zoom

L'intérêt est donc d'avoir un seul et même objectif, du grand angle à la longue focale. Cette amplitude est possible grâce au système télescopique qui permet d'avancer et reculer les lentilles afin de réduire l'angle de champ et d'augmenter la focale (exprimée en mm).
Le capteur

Le capteur le plus courant sur ces appareils est celui de type Cmos 4/3 (format de l'image), de 1/ 2.33 pouces (4,6x6,1mm, taille réelle du capteur). La résolution varie selon les appareils, allant de 8 à 14 mégapixels.
Certains bridges sont équipés de capteurs plus grands de 2/3 pouces (6,6x8, 8mm). Mais les fabricants sont confrontés à un obstacle technique : plus le capteur est grand, plus l'optique embarquée sera encombrante et lourde. Pour arriver à la même amplitude qu'un plus petit capteur avec un zoom léger, les constructeurs doivent avoir un objectif avec une lentille plus large qui avance encore plus. Sony en avait fait l'expérience avec son modèle R1 (capteur APS-C de 14,4x21,5mm), tout comme Fuji avec le S100FS (capteur 2/3"). Malheureusement, l'encombrement et le poids du boîtier n'ont pas convaincu le public, qui a préféré se tourner vers des appareils plus petits avec un zoom plus puissant.
La visée

- La visée grâce à l'écran : la plus utilisée mais pas toujours la plus adaptée. L'écran n'offre pas autant de détails que dans un oeilleton, et on est confronté en extérieur aux problèmes de reflets rendant la visée difficile. Les écrans orientables sur certains modèles permettent aujourd'hui de compenser ces reflets indésirables et de prendre des photos avec des angles atypiques.
- La visée grâce à l'oeilleton : toujours électronique, elle permet de retrouver les sensations du photographe, en étant coupé des éléments hors-champs.
Luminosité et diaphragme

Le diaphragme est un mécanisme permettant de laisser entrer plus ou moins de lumière à travers l'objectif. Les avancées ont permis aujourd'hui d'arriver à de bonnes ouvertures sur les objectifs de bridges. Cette ouverture n'est pas constante, c'est-à-dire qu'elle diminuera lorsque l'on zoomera. Dans les caractéristiques techniques de l'appareil, vous pouvez lire par exemple : Objectif - 35x - 24-840mm - f2,7-5,8 ; cela veut dire que l'ouverture maximale est de 2,7 à 24mm et de 5,8 à 840mm (zoom au maximum).
Un objectif qui ouvre à f2.8 laisse entrer plus de lumière qu'à f4. Cette caractéristique, qui peut paraître anodine, joue en fait directement sur les performances de votre appareil : plus la lumière entre, moins l'appareil a besoin de compenser en baissant sa vitesse d'obturation. En faible luminosité, plus ce diaphragme est ouvert, moins vous augmentez vos chances d'avoir des photos floues (flou de bougé).
Les réglages

- Le tout automatique s'adresse bien sûr aux débutants qui ont encore du mal à cerner les différents paramètres pour bien exposer une photo, ou encore à utiliser le flash lorsque la scène est trop sombre.
- Pour les amateurs avertis et les experts, le bridge, contrairement à la majorité des compacts, permet de travailler en manuel ou en semi-manuel (priorité ouverture ou vitesse par exemple). Ce type de mode permet de garder la main sur un des paramètres, tandis que l'appareil compense lui-même en jouant sur l'autre réglage : on aura alors une exposition correcte.
Sources images : Julien Achard, Nikon.